Lorsque je m’immergeais complètement dans une peinture, une sculpture ou dans n’importe quelle œuvre d’art, je voyais plus que quiconque. De tels moments me donnaient l’impression que le temps ralentissait, permettant le commencement d’un dialogue interne en moi. Il s’agit d’une conversation intime avec le créateur de la peinture ou de la sculpture, une conversation à travers les siècles et les époques sur le temps, les valeurs, l’histoire. On pose des questions, obtient des réponses, et vice versa, on répond aux questions en retour à travers le prisme de la modernité; et ce dialogue change tout au long du parcours de vie, avec la maturité, altérant les points de vue sur les choses et les phénomènes.
Essentiellement, l’idéal (petite idée initialement fugace et négligeable) se transforme en quelque chose de matériel, capable de survivre à son créateur pendant des centaines d’années.
Comment cela est-il possible? Un homme meurt mais pas une pensée. Il laisse derrière lui quelque chose d’éternel.
J’ai réalisé alors qu’une œuvre d’art est plus qu’un simple objet – c’est un trésor riche de sens. Par conséquent, dans mon esprit, toute peinture, sculpture ou œuvre d’art acquiert un volume plus élevé de perception à travers le temps.
Le moment de « l’épiphanie » est venu quand j’ai compris et senti avec certitude que l’art est ce qui offre le maximum de plaisir, d’énergie et de sens.
J’ai décidé d’étudier à l’Ecole des Arts Appliqués de Nice, en France. Cette décision a entièrement changé ma vie. Des années d’études là-bas ont signifié pour moi une transformation interne globale. Avec gratitude et avidité, je me suis imprégnée de nouvelles connaissances, absorbant diverses compétences et explorant joyeusement les recoins secrets de mon âme, révélant un super pouvoir et une énergie pour créer.
Néanmoins, comme c’est bien connu, toutes les découvertes se produisent en surmontant les peurs, les doutes, les sentiments de méfiance devant une toile blanche, propre et sans limites. La partie la plus effrayante était de commencer. Chaque fois que j’ai vaincu mes peurs, le pouvoir magique de l’art était découvert et il n’y avait plus de place pour les incrédulités ou les inquiétudes. Comme un moyen de surmonter complètement ces peurs, à chaque fois, avant la naissance d’un nouveau chef - d’œuvre, je commençais par des coups de pinceau audacieux, impulsifs et chaotiques pour se transformer en une peinture ne nécessitant que des éclaircissements et des détails par la suite.
Aujourd’hui il s’agit plus d’un doux tremblement et d’une inspiration pétillante devant une toile vierge, sensations n’ayant rien en commun avec la peur. Le chemin que j’ai parcouru m’a non seulement influencé en tant que peintre, mais aussi dans ma personnalité.
L’art, pour moi, est un langage qui transmet littéralement de l’énergie et des sentiments. Il ne s’exprime pas par des articulations logiques définies du langage verbal, par des formules ou des algorithmes, mais au moyen d’images, de contrastes, de lignes, de couleurs, etc.
Où en suis-je à présent? J’ai déjà eu une expérience d’expositions individuelles et collectives en France, en Italie, à Monaco, au Japon: je suis peintre-membre du Comité National de Monaco de l’Association Internationale des Arts Plastiques auprès de l’UNESCO sous le patronage du Prince Albert II.
Les passionnés d’art d’Angleterre, du Japon et de France possèdent mes œuvres dans leurs collections privées.
J’en ai rêvé – oui. J’y croyais – oui. Chaque tableau est saturé de mon énergie et vous trouverez une part de moi en chacun.